Par Ambre Savard
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Après avoir fait le ménage de la maison, c’est l’heure de faire son ménage corporel. Là aussi, une panoplie d’alternatives éco-responsables et ZD simplifient nos pratiques traditionnelles. Commençons notre tour d’horizon par les cheveux. Nous verrons ensuite le visage et le corps. Nous finirons par les précautions à prendre.
De la tête aux pieds (mais surtout la tête)
Parmi les produits les plus communs pour les cheveux, il y a le shampooing et le revitalisant. Déjà, ces deux produits sont présentés dans des emballages plastiques. Pas très écologique comme contenant. Acheter son shampooing en vrac réduit la quantité d’emballage et de plastique dans la poubelle. Mais les ingrédients que contiennent les produits pour les cheveux posent aussi un gros problème. Ils ne sont ni bons pour la planète, ni bons pour nous. Que faire alors? Expérimenter les options suivantes!
Une première solution réside dans l’approche no poo, soit retirer complètement shampooing et compagnie de nos routines capillaires. À la place, on utilisera une poudre nettoyante, dont la plus commune est le bicarbonate de soude (eh oui, très polyvalent comme produit). Ce nettoyage est combiné avec un rinçage au vinaigre de cidre, afin de rétablir l’équilibre du pH du cuir chevelu. Avec ce nettoyage, on peut espacer les lavages, parfois jusqu’à un mois!
Une deuxième solution, qui ne renie pas complètement l’utilisation de shampooing, est celle qui consiste à remplacer les produits commerciaux par d’autres, leur version solide par exemple. C’est personnellement ce que j’utilise, à fréquence d’un lavage par semaine. Mon shampooing en barre m’a coûté 8$, ça fait trois mois que je l’utilise et il n’est qu’à la moitié de sa taille d’origine! C’est donc une option très économique. De plus, ce n’est pas très compliqué à utiliser. On se mouille les cheveux, on frotte la barre sur notre tête ou dans nos mains, on fait mousser, on étend sur nos cheveux et on rince. À l’instar du no poo, on pourra progressivement espacer les lavages et on peut faire un rinçage au vinaigre, mais ce ne sont pas toutes les barres qui en ont besoin. L’article explicatif des Trappeuses aide à mieux comprendre le monde très diversifié des shampooings solides.
Dans cette deuxième solution figure aussi le shampooing liquide. Ces deux types de nettoyants à cheveux, bien que possible à cuisiner soi-même, se trouvent assez bien en ligne. Pour commencer en douceur, c’est peut-être bien d’essayer les produits québécois déjà prêts et de voir ce qui nous va le mieux avant de se mettre à les faire.
Passons au visage. La peau du visage est plus fine et on y applique souvent plus de produits différents. Des produits ne respectant pas nécessairement notre peau, ce qui la déséquilibre, et on utilise un autre produit pour renverser la tendance… Au final, ça fait beaucoup de pots dans les armoires, d’emballages à la poubelle et d’argent perdu qui pourrait être évité. Dans leur livre À fleur de pots, les Trappeuses nous expliquent qu’il vaut mieux écouter notre peau pour déterminer quel(s) soin(s) appliquer et ne pas se fixer une routine fixe extra-rigide. Ici encore, on peut cuisiner soi-même ses produits ou acheter ceux des commerces qu’on sait éco-responsable.
La peau du corps est plus robuste et demande des soins différents. Dans mon cas, les seuls trois produits que je mets sur mon corps sont du savon sous la douche, un beurre après celle-ci et du déodorant. Pour moi, c’est suffisant. Pour d’autres, ça sera plus ou moins différent. Il faut écouter ses besoins. Notez que j’ai dis beurre et non crème, car oui, il y a une différence! Même si nous ne sommes pas très porté aux cosmétiques, en entrant dans ce monde, on découvre pleins de différences entre des termes qu’on croyait avant synonyme. C’est un apprentissage palpitant!
Dans sa cuisine et celle des autres
En soi, cuisiner ses cosmétiques n’est pas sorcier. Il existe de nombreuses recettes simples qui ne demandent pas d’ingrédients insolites ni de maîtrise universitaire en pâtisserie. Mieux encore, certaines recettes sont en fait des canvas qui, une fois familiers, peuvent nous servir afin de créer nos propres recettes en modifiant les ingrédients. De plus, la plupart ne requièrent que de deux à cinq ingrédients. Ça fait beaucoup d’avantages.
Il faut seulement faire attention à ces ingrédients. Je l’ai déjà mentionné plus haut, mais le visage et le corps n’ont pas les mêmes besoins et on ne peut pas appliquer les mêmes choses sur ces surfaces. Il est très important de faire ses recherches pour savoir ce qui nous convient et comment bien utiliser l’ingrédient. Est-ce qu’il doit être conservé dans un endroit sec? Est-ce que je peux l’utiliser sur mon visage? Est-ce que je peux m’exposer au soleil avec ce produits?
Les savons et les barres pour les cheveux peuvent aussi représenter un niveau technique supérieur. Parfois, c’est bien de commencer avec ce que nous offrent les compagnies et de suivre des ateliers de fabrications avant de se lancer. Ainsi, on ne se décourage pas après la deuxième recette ratée et c’est plus amusant dans la cuisine!
Finalement, si vous voulez simplement vous intéresser aux cosmétiques ZD ou avoir une brève introduction, on peut trouver des ensembles de fabrication. Ces ensembles regroupent tous les ingrédients utilisés et les recettes associées. Une façon ludique de plonger dans un univers beauté qui respecte l’environnement tout en éliminant le superflu.
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